Violence conjugale : entrée en vigueur de la loi visant à assurer une justice patrimoniale au sein de la famille - Notaire Ville-d'Avray 92410 - Office Notarial Maître Delphine MARIE-SUTTER

Entrée en vigueur le 2 juin dernier, la loi numéro 2024-494 du 31 mai 2024 précise que les violences conjugales et les divorces emportent dorénavant la déchéance des avantages consentis par un contrat de mariage. La loi met fin à une anomalie : celle pour l’époux condamné pour meurtre de pouvoir conserver le bénéfice des avantages tirés de son contrat de mariage. Cette déchéance s’applique rétroactivement à l’entrée en vigueur de la loi.

 

Une déchéance de plein droit.

L’article 1399-1 du Code civil affirme que « l’époux condamné, comme auteur ou complice pour avoir volontairement donné ou tenté de donner la mort à son époux ou pour avoir volontairement commis des violences ayant entraîné la mort de son époux sans intention de la donnée est, dans le cadre de la liquidation du régime matrimonial ,déchu de plein droit du bénéfice des clauses de la convention matrimoniale à la dissolution du régime matrimonial au décès de l’un des époux et qui lui confère un avantage ».

 

Des déchéances facultatives

Pour l’une ou l’autre des raisons (L’article 1399-2 du Code civil), l’époux peut être déchu du bénéfice des clauses de son contrat de mariage et notamment s’il est auteur ou complice :
De torture,
D’actes de barbarie,
De violences conjugales,
De viols,
D’agressions sexuelles envers son époux.
Dénonciation calomnieuse contre son époux …

Dans sa foulée l’article 1399–3 indique que de telles déchéances peuvent être prononcées par le tribunal judiciaire à la demande d’un héritier ou de l’époux de la personne condamnée ou encore du ministère public à condition que la demande soit formulée dans un délai de six mois à compter de la dissolution du régime matrimonial ou du décès.

Les autres conséquences
Selon les articles 1399–4 à 6 du Code civil, les fruits et revenus accompagnants l’avantage matrimonial doivent être restitués et la victime a droit à être indemnisée pour les biens propres apportés à la communauté. Il est instauré l’établissement d’un inventaire possible au décès de l’un des époux. Une autre disposition selon l’article 265–2 du Code civil permet aux époux de prévoir maintenir ou non, en cas de divorce les avantages du contrat de mariage qui ne prennent effet qu’à la dissolution du contrat de mariage. Cette nouvelle loi confirme la décharge de solidarité fiscale des ex conjoints ou des ex partenaires pacsés. Il est aussi prévu la possibilité d’une remise gracieuse (article L 247 du livre des procédures fiscales) en considérant l’ex conjoint comme tiers à la dette fiscale d’une imposition commune (sous certaines conditions).

 

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Etrangers, nés hors de France et pacsés : un nouveau service de certificat de situation - Notaire Ville-d'Avray 92410 - Office Notarial Maître Delphine MARIE-SUTTER

L’arrêté du 11 mars 2024 du ministère de l’Europe et des affaires étrangères(MEAE) crée la délivrance par téléservice d’un certificat de situation relatif au registre des pactes civils de solidarité pour les étrangers pacsés nés à l’étranger.

 

Délivrance du certificat de situation

Les intéressés pourront ainsi obtenir la délivrance de ce document auprès des officiers de l’État civil du service central d’État civil (SCEC). Ce certificat a pour objet d’attester que l’intéressé n’est pas déjà lié à une autre personne dans l’établissement d’un pacs ou encore qu’il est ou n’est pas inscrit au répertoire civil et annexe du SCEC. Pour l’obtenir : www.service-public.fr (service gratuit).

 

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Se remarier après un divorce prononcé à l’étranger : les conditions de validité - Notaire Ville-d'Avray 92410 - Office Notarial Maître Delphine MARIE-SUTTER

En réponse à un parlementaire, le Garde des Sceaux a rappelé qu’un Français peut se remarier sous réserve de remplir les conditions de régularité internationale (Cornelissen, Cass 1er civ, 20 février 2006 ; Rép. min. n° 14447 : JO AN 27 févr. 2024, p. 1458).

 

Les conditions de fond :

– le divorce doit avoir acquis la force de la chose jugée dans l’Etat qui l’a prononcée.
– la décision de divorce ne doit pas violer l’ordre public international français.

 

Les conditions de forme :

Une attestation sur l’honneur ou un certificat de célibat restent insuffisants. Seuls deux documents sont valablement retenus.
– Un acte de naissance ou de mariage portant mention du divorce.
– ou une copie du jugement prononcé à titre définitif accompagnée de ses justificatifs (certificat de non- recours, acte d’acquiescement, certificat établi par l’avocat ou l’autorité habilitée).
– Pour les futurs époux étrangers, un certificat de capacité à mariage.

L’officier d’État civil qui célèbre le mariage doit prévenir les futurs époux du risque d’annulation de l’union en France en l’absence de vérification de la décision étrangère ou d’exequatur (décision d’un jugement étranger rendue exécutoire sur le territoire national). En cas de doute, l’officier d’État civil doit saisir le procureur de la République.

 

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Loi du « bien vieillir et de l’autonomie » : les principales mesures - Notaire Ville-d'Avray 92410 - Office Notarial Maître Delphine MARIE-SUTTER

La loi « portant mesures pour bâtir la société du bien vieillir et de l’autonomie », promulguée le 8 avril dernier, comporte des mesures ponctuelles, mais aussi la création d’un service public départemental de l’autonomie (SPDA), sorte de guichet unique destiné à simplifier le parcours usager et à garantir le maintien à domicile quand cela est possible.

 

Les mesures pour lutter contre l’isolement récemment vécu pendant le confinement sanitaire :

– Un « droit absolu » de visite en EPHAD quotidien sans avoir à prendre de rdv et sans que l’établissement puisse le limiter pour ceux qui sont en fin de vie ou en soins palliatifs.
– la possibilité d’accueillir un animal de compagnie en EHPAD (les conditions et catégories d’animaux sont à venir dans un texte d’application).
– Une cellule d’alerte en cas de maltraitance au niveau de chaque département, avec un numéro national d’accès (le 3977).
– D’ici fin 2026, un registre national regroupant l’ensemble des mesures de protection et un cahier des charges établi par arrêté ministériel destiné à prévenir et à lutter contre la dénutrition des seniors.

 

La création d’un SPDA (Service Public Départemental de l’Autonomie)

Ce nouveau service vise à lutter contre le cloisonnement des acteurs de santé avec les décisions non coordonnées des médecins de ville, des hôpitaux, du médico-social, pour mieux organiser le parcours de soins de la personne vulnérable. Aujourd’hui, du fait de ces dysfonctionnements, les personnes âgées en perte d’autonomie se retrouvent trop souvent aux urgences pour trouver un interlocuteur (40 % des personnes de plus de 80 ans). Dans ce service unifié départemental, les associations, les collectivités, les médecins, les médico-sociaux devront travailler ensemble.

La loi prévoit aussi la généralisation du programme ICOPE* sur la prévention de la perte d’autonomie avec une application mobile, d’utilisation aisée, qui permet de mesurer son autonomie pour ensuite être orienté, si nécessaire, vers un médecin spécialiste.

Enfin, la loi met en place la possibilité d’un RDV de prévention pour un bilan de l’autonomie pour les 60-65 ans, puis un autre pour les 70-75 ans.

 

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Légalisation et apostille comment donner effet à des actes publics à l’étranger. Comment faire pour qu’un acte rédigé dans un État puisse être reconnu ? - Notaire Ville-d'Avray 92410 - Office Notarial Maître Delphine MARIE-SUTTER

Alors que les échanges internationaux ne cessent de croître, de plus en plus d’actes juridiques circulent dans le monde. Comment faire pour qu’un acte public (acte d’état-civil, diplôme, extrait K-bis,…) rédigé dans un État, puisse être reconnu ou appliqué dans un autre État ?

 

Qu’entend-on par « acte public établi par une autorité étrangère » ? Il s’agit, entre autres :

des actes émanant des juridictions administratives ou judiciaires ;
des actes établis par les commissaires de justice ;
des actes de l’état civil établis par les officiers de l’état civil ;
des actes établis par les autorités administratives ;
des actes notariés.

Les actes publics établis par une autorité étrangère destinés à être produits en France et ceux établis par une autorité française destinés à être produits à l’étranger peuvent relever de trois situations : légalisation, apostille ou dispense de toute formalité.

La légalisation consiste à attester de la véracité de la signature, de la qualité par laquelle le signataire de l’acte a agi et, le cas échéant, de l’identité du sceau dont cet acte est revêtu. Cette procédure complexe impose une double authentification de l’acte public : l’une dans le pays d’origine de l’acte, l’autre dans le pays requis.

Dans un objectif de simplification, des conventions internationales ont, dans certains cas, remplacé la légalisation soit par l’apostille, c’est-à-dire la délivrance d’un seul certificat délivré par l’autorité compétente de l’État d’origine de l’acte ; soit par une dispense de formalité.

Un tableau récapitulatif accessible sur le site du ministère des Affaires étrangères et de l’Europe permet d’apprécier chaque situation.

 

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Intelligence artificielle : quelles conséquences pour les professions juridiques ? - Notaire Ville-d'Avray 92410 - Office Notarial Maître Delphine MARIE-SUTTER

LE CLUB DU DROIT. À chaque évolution numérique, la question est la même : notaires et juristes vont-ils disparaître ? Peu de suspense quant à la réponse : l’outil est au service de l’homme, et non l’inverse. Pour autant, la famille du droit reste vigilante face aux disruptions possibles de l’intelligence artificielle.

 

« L’intelligence artificielle n’est pas une bonne juriste mais une très bonne assistante »

« L’intelligence artificielle est-elle une menace ou un atout pour nos professions ? » La présidente du Conseil supérieur du notariat Sophie Sabot-Barcet esquisse un début de réponse tranchée, en affirmant que la déontologie, le conseil personnalisé et l’accompagnement restent les valeurs premières du notariat. Elle s’en remet ensuite aux spécialistes, l’une du droit, l’autre des maths, pour un éclairage complet sur la question.
C’est un ponte des sciences dites « dures » qui s’attache en premier lieu à définir l’intelligence artificielle, comme pour la démystifier. Jacques Lévy Véhel, docteur en mathématiques appliquées, est président de Case Law Analytics, une entreprise qui développe des solutions s’appuyant sur l’intelligence artificielle et sur une expertise que l’on distingue deux courants dans les systèmes d’IA actuels : d’une part l’apprentissage automatique à partir de données structurées, qui ont de nombreuses applications, et de l’autre le traitement par la machine de textes écrits en langue naturelle, ce qui est le cas de ChatGPT. « Il s’agit d’un modèle de langage qui génère des réponses en utilisant des connaissances accumulées à partir de vastes ensembles de données textuelles. »
Jacques Lévy Véhel confirme l’intuition de Sophie Sabot-Barcet : ces outils ne sont pas destinés à remplacer les hommes mais plutôt à les assister. Conserver l’aspect humain se manifeste par exemple dans l’aléa judiciaire : en effet, « si les deux parties d’un litige savaient à l’avance ce que le juge allait décider, dans de nombreux cas ils n’iraient pas jusqu’au procès », explique-t-il. L’IA doit toujours respecter cet aléa et laisser à l’humain le soin d’apporter la réponse finale.

 

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Apostille et légalisation : une nouvelle mission pour les Notaires - Notaire Ville-d'Avray 92410 - Office Notarial Maître Delphine MARIE-SUTTER

Apostille et légalisation : une nouvelle mission pour les notaires

 

« L’intelligence artificielle n’est pas une bonne juriste mais une très bonne assistante »

Pour produire un document public à l’étranger il est souvent nécessaire de le faire authentifier, c’est à dire d’en certifier l’origine. Selon le type de document et le pays où il doit être produit, cette authentification passera par la procédure de légalisation ou celle de l’apostille, voire sera dispensée de toute formalité. Les notaires joueront d’ici janvier 2025 un rôle de premier plan en la matière.

 

De nouvelles attributions pour les notaires à partir du 1er janvier 2025

A compter du 1er janvier 2025, les notaires se substitueront au Bureau des légalisations du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, aux ambassadeurs et aux chefs de poste consulaire pour légaliser ou délivrer l’apostille des actes publics français destinés à être produits à l’étranger.

 

Qu’est-ce qu’une légalisation ?

La légalisation d’un document français destiné à une autorité étrangère permet d’attester les informations suivantes : véracité de la signature, identité et fonctions du signataire, identité du sceau ou timbre. Un cachet est apposé sur l’acte.
Les légalisations sont effectuées par le bureau des légalisations du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et ce, jusqu’au 31 décembre 2024. Après cette date cette mission sera assurée par les notaires.

 

Qu’est-ce qu’une apostille ?

L’apostille est une procédure de légalisation simplifiée instaurée par la Convention de La Haye du 5 octobre 1961, à laquelle un grand nombre de pays ont adhéré. Elle atteste des mêmes informations que la légalisation. En pratique il s’agit d’un timbre apposé sur le document.
Jusqu’au 31 décembre 2024, la demande (cerfa 15703) doit être adressée au service Apostille du parquet général de la cour d’appel du lieu où a son siège le signataire de l’acte ou l’autorité ayant apposé une mention d’enregistrement ou de certification. Après cette date, il faudra s’adresser à un notaire.

 

Comment savoir si vous avez besoin d’authentifier votre document ?

Pour savoir si vous avez besoin de faire authentifier votre document et selon quelle procédure, consultez votre notaire ainsi que le tableau récapitulatif ou le site service public.

 

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Succession : récupération de l'Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) - Notaire Ville-d'Avray 92410 - Office Notarial Maître Delphine MARIE-SUTTER

Succession : récupération de l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA)

 

Qu’est-ce que l’ASPA ?

L’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées) a pour objectif d’assurer un revenu minimum aux personnes retraitées disposant de peu de revenus. En 2006, elle a progressivement remplacé le minimum vieillesse, pour les nouveaux demandeurs.

 

Quelles sont les conditions pour en bénéficier ?

Vous devez avoir au moins 65 ans (62 ans en cas d’inaptitude au travail), des ressources mensuelles inférieures en 2023 à 961,08 euros (1 492,08 euros pour un couple) et résider de façon stable et régulière en France (plus de six mois ou 180 jours dans l’année).
Le montant de votre allocation est calculé de manière à atteindre avec vos autres ressources le plafond de l’ASPA (c’est-à-dire au maximum 961,08 euros pour une personne seule et 1 492,08 euros pour un couple en 2023).
Pour en bénéficier, il vous faut en faire la demande via le formulaire Cerfa S 5182c (https://www.lassuranceretraite.fr/portailinfo/files/live/sites/pub/files/PDF/demande-aspa.pdf)
Attention : vous devez signaler à votre caisse de retraite tout changement dans votre situation familiale et financière.

 

Quelles sont les modalités de la récupération de l’ASPA sur la succession ?

L’ASPA est récupérée au décès de son bénéficiaire sur la valeur nette de son patrimoine successoral (c’est-à-dire une fois toutes les dettes du défunt déduites), si celle-ci dépasse 39 000€.

Nouveauté : à compter du 1er septembre 2023, sachez que la récupération sur succession ne sera opérée que si l’actif net est supérieur à 100 000 euros en métropole et 150 000 euros dans les départements et régions d’outre-mer. (article L815-13 du Code de la sécurité sociale dans sa version applicable au 1er septembre 2023). Si l’actif successoral est supérieur au plafond de récupération, seule une partie des sommes allouées est récupérée, à hauteur de 7 732,41 euros pour une personne seule, et 10 344,80 euros pour un couple de bénéficiaires (plafonds pour 2023). Attention : ce montant est annuel, les montants récupérés seront donc fonction du nombre d’années durant lesquelles l’ASPA a été perçue par le défunt.

 

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Les Français en Europe : les notaires facilitent vos démarches - Notaire Ville-d'Avray 92410 - Office Notarial Maître Delphine MARIE-SUTTER

Quelle est la situation matrimoniale des expatriés ?

Les couples expatriés (= couple mixte ou couple français qui se marie à l’étranger) peuvent choisir librement la loi et leur régime matrimonial en établissant un contrat de mariage devant notaire.

À défaut de contrat de mariage, depuis le 29 janvier 2019, le règlement (UE) 2016/1103 du 24 juin 2016 prévoit que le régime matrimonial des époux dépend en principe de l’État de leur première résidence habituelle après le mariage (ou à défaut, de leur nationalité commune ou de l’État avec lequel les époux ont les liens les plus étroits).

Par ailleurs, de nombreux pays européens connaissent le partenariat civil (PACS). Depuis le 29 janvier 2019, le Règlement UE 2016/1104 du 24 juin 2016 permet aux partenaires de choisir, avant ou pendant leur partenariat, la loi applicable aux effets patrimoniaux de leur partenariat. Les expatriés peuvent opter pour le régime de pacs de l’État de leur résidence habituelle, celui de la nationalité d’un partenaire ou celui du lieu où le partenariat est conclu. Des Français expatriés à l’étranger peuvent donc choisir le pacte civil de solidarité français.

 

Quel est l’impact fiscal d’une expatriation ?

Les règles fiscales applicables à un expatrié dépendent du lieu de son domicile fiscal. Pour éviter une double domiciliation, la France a conclu des conventions bilatérales avec divers Etats dont la mise en œuvre est subordonnée à la preuve apportée par le contribuable que ses revenus sont imposables en tant que résident dans un autre État. Ces conventions prévoient plusieurs critères successifs permettant de déterminer la domiciliation tels que :

le lieu d’habitation où réside le contribuable et sa famille de manière durable; sa famille de manière durable
le centre des intérêts vitaux (= là où le contribuable a ses liens personnels et économiques) ;
la durée du séjour ;
la nationalité.

Exemple en matière d’impôt sur le revenu : si le domicile est situé hors de France, le contribuable est en principe uniquement imposable sur ses revenus de source française. En revanche, si ce domicile fiscal est en France, l’ensemble de vos revenus, quelle que soit leur origine, est imposable en France.

En ce qui concerne la transmission des biens à titre gratuit (succession ou donation), soit il existe une convention conclue entre la France et le pays étranger où vit l’expatrié visant à éviter les doubles impositions., soit l’article 750 ter du Code général des impôts dispose que les biens transmis sont imposables en France, sous réserve :
– que le donateur/défunt ait son domicile fiscal en France ;
– ou que les biens se trouvent en France, alors même que ni le donateur ou défunt, ni les donataires ou héritiers n’ont leur domicile fiscal en France ;
– ou que les donataires/héritiers/légataires aient été domiciliés en France pendant au moins 6 ans lors des 10 dernières années.

Toutefois, l’article 784 A du code général des impôts prévoit que « Le montant des droits de mutation à titre gratuit acquitté, le cas échéant, hors de France est imputable sur l’impôt exigible en France ».

C’est également le cas pour le paiement de l’impôt sur la fortune immobilière : en l’absence de convention fiscale internationale, l’article 980 du CGI prévoit notamment que le montant des impôts acquitté hors de France, pour les bien situés hors de France, est imputable sur l’impôt exigible en France.

 

Pourquoi consulter un notaire ?

Il est recommandé de consulter un notaire avant tout projet d’expatriation afin d’anticiper au mieux les conséquences de ce choix de vie. Il pourra faire un bilan de la situation pour éviter au maximum les déconvenues. Il vérifiera l’existence de convention internationale bilatérale entre la France et le nouveau pays de résidence.

Une fois expatrié, il est toujours possible de contacter un notaire français pour obtenir des informations ou effectuer certaines démarches.

Par exemple, dans le cadre d’un divorce par consentement mutuel, la convention de divorce pourra lui être transmise pour qu’il l’enregistre.

Depuis le 21 novembre 2020, le notaire peut recevoir une procuration notariée avec comparution à distance, ce qui peut faciliter la signature des documents des expatriés, (notamment les donations pour lesquelles une procuration authentique est indispensable).

 

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Successions : un nouveau service gratuit pour rechercher les successions vacantes - Notaire Ville-d'Avray 92410 - Office Notarial Maître Delphine MARIE-SUTTER

La Direction générale des finances publiques a mis en ligne le 15 mars 2022, un nouveau service qui permet aux héritiers et aux créanciers de s’informer sur l’ouverture et le suivi d’une succession vacante https://recherchesuccessionsvacantes.impots.gouv.fr.

 

Qu’est-ce qu’une succession vacante ?

Une succession est déclarée vacante lorsqu’aucun héritier ne l’a acceptée ou réclamée dans un délai de 6 mois à compter de la date du décès ou lorsque tous les héritiers connus ont renoncé à la succession (article 809 du Code civil).

Sur demande d’un notaire, de personnes assurant la gestion du patrimoine du défunt, de créanciers, de toute autre personne intéressée ou du ministère public, le tribunal judiciaire désigne l’Etat comme curateur de la succession. Les services du Domaine vont alors assurer la gestion des biens du défunt et solder les éventuelles dettes.

 

Quelles sont les informations disponibles sur le nouvel outil ?

Le nouveau service mis à disposition du public vous permet de savoir si une telle mesure a été prise, d’identifier le service en charge du dossier et le degré d’avancement du dossier (nomination, inventaire, vente des biens, règlement du passif, clôture). Il est totalement gratuit.

Il vous suffit de compléter le formulaire en ligne (recherchesuccessionsvacantes.impots.gouv.fr) en précisant les noms, prénoms, code postal de résidence et date du décès de la personne.

Attention : les dossiers des personnes décédées avant le 1er janvier 2007 ne sont pas répertoriés sur ce portail. Pour ces derniers, il sera nécessaire de se rapprocher directement du Service départemental compétent.

 

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