Avec 985 000 transactions réalisées sur douze mois à fin mars 2019, le volume annuel des transactions reste à un niveau historiquement haut pour atteindre un nouveau record.
Le marché immobilier dans l’ancien
Avec 985 000 transactions réalisées sur douze mois à fin mars 2019, le volume annuel des transactions reste à un niveau historiquement haut pour atteindre un nouveau record. Il n’a d’ailleurs cessé d’augmenter en glissement annuel chaque mois depuis le trimestre précédent (965 000 en décembre 2018), et est supérieur de 2,6 % à celui observé un an plus tôt (960 000). À ce rythme, le million de transactions pourrait être atteint avant la fin de l’année 2019.
Néanmoins, ce nombre de transactions, s’il reste impressionnant, reste toujours à relativiser s’il est rapporté au stock de logements disponibles, qui augmente d’environ 1 % par an. Dès lors, la proportion de ventes reste équivalente aujourd’hui à celle du début des années 2000. Comme lors du trimestre précédent, nous observons une stabilisation des volumes en Île-de-France, après ces trois années de hausse. Il faudra alors observer l’évolution des volumes en province dans les mois à venir pour voir s’ils s’assagissent également.
Évolution des indicateurs avancés basés sur les avant-contrats en France métropolitaine : projection à fin mai 2019.
Ce mouvement continu s’appuie néanmoins indéfectiblement sur la confiance des Français en l’immobilier toujours considéré comme un placement sûr où l’augmentation des prix ne freine pas leurs velléités d’achat. Ainsi l’endettement global des Français augmente, mais la conjonction des taux bas avec la durée des emprunts jugule l’effet hausse des prix. Les légères baisses des taux d’intérêt qui étaient déjà à un (très) bas niveau depuis le début de l’année 2019 participent au maintien du volume de ventes et des prix élevés.
L’immobilier dans le neuf, un marché en panne
La production de logements continue de marquer le pas. Les autorisations et les mises en chantier, que ce soit dans le logement individuel ou collectif, ont diminué de 5 à 6 %. Cependant, cette baisse n’affecte pas tous les secteurs de manière identique: la part de la production affectée à l’investissement locatif est plus impactée que la part destinée à l’accession à la propriété. Près de 23 900 logements ont été mis en vente au premier trimestre 2019, un niveau très inférieur à celui observé au premier trimestre 2018 (-30,9 %). La contraction de l’offre de logements est préoccupante alors que la demande est présente. Cela pourrait, à terme, entraîner une augmentation des prix. Par ailleurs, le marché de la promotion se caractérise par une forte concentration géographique, principalement sur du logement collectif et de grandes aires urbaines